L'Asie du Sud face au risque de tsunami (étude de cas)
Construire un dossier documentaire à partir d'Internet
Objectifs > Problématique > Corpus > Fiches documentaires > Dossier

 

D'après ces quelques documents, vous devez :

Document 1  


Raz de marée en Asie

Le séisme sous-marin qui a eu lieu dimanche 26 décembre près des côtes de l'île de Sumatra est considéré comme la plus violente secousse enregistrée depuis quarante ans. D'une magnitude de 9 sur l'échelle ouverte de Richter, ce tremblement de terre a entraîné un phénomène appelé tsunami, qui s'est traduit par une série de raz de marée dévastateurs dans tout le golfe du Bengale.

Cinq jours après la catastrophe, on dénombrait plus de 125 000 victimes et plusieurs dizaines de milliers de disparus. L'île de Sumatra (Indonésie), le Sri Lanka et l'Inde ont payé le plus lourd tribut à la catastrophe, et l'on redoute que les épidémies et la famine ne viennent aggraver le bilan. En Thaïlande, lieu de prédilection des touristes occidentaux, on dénombre plus de 2 500 morts, parmi lesquels de nombreux Européens.

Source : Le Courrier International

 

Source : Ouest-France

 

Aide pour démarrer :

1) Identifier la magnitude* et l'épicentre* du séisme*. Dans quelles directions s'est propagé le tsunami* ? (* termes à définir)

2) Quel est le bilan humain (provisoire) de cette catastrophe ? Quels sont les pays les plus touchés ?

 

Document 2  


Une catastrophe économique aussi

Au mauvais endroit, au mauvais moment. En touchant l'Asie du Sud à cette époque, le raz de marée sape la saison touristique au moment même où elle tourne à plein régime. À Noël et au Premier de l'an, les hôtels de la région affichent complet, grâce aux visiteurs japonais, chinois, coréens et de plus en plus européens.

Comble de malchance, en effet, la catastrophe frappe de plein fouet une zone en vrai décollage touristique. « Très à la mode depuis cinq ans », constate le syndicat national des agences de voyage (Snav). Notamment la Thaïlande, la principale destination concernée. Elle avait surmonté l'épidémie de pneumonie atypique (Sras) puis la grippe aviaire. Elle s'apprêtait à boucler l'année 2004 sur un chiffre record de touristes : 12 millions contre 10 millions un an plus tôt. Elle allait récolter l'équivalent de 9 milliards d'euros de recettes, soit 6 % de la richesse nationale.

Mieux : elle visait déjà les 13,3 millions pour 2005. Patatras ! les paradis de Phuket et autres Ko Lanta sont transformés en enfers, pour un temps d'autant plus incertain qu'il faudra tout reconstruire : hôtels, restaurants...

L'Indonésie, est également rudement touchée. L'ascension verticale de son industrie du tourisme - plus 25 % en 2004 - est stoppée en plein élan. Sale coup pour les 8 millions de salariés qu'elle fait travailler. Ils venaient tout juste de digérer l'effet contre-productif des attentats de Bali.

La plupart des stations balnéaires du Sri Lanka, elles aussi, ont été submergées. Alors que le pays commençait à tirer les dividendes d'un tourisme de masse : plus de 500 000 visiteurs cette année avec une progression de 27 % en un an ! Même les Maldives étaient en train de devenir un cap à la mode pour les amateurs de plongée. Toutes proportions gardées évidemment - ce chapelet d'îles ne compte que 200 000 habitants - les Maldives sont le pays le plus sinistré. Les activités touristiques produisent le tiers de la richesse nationale.

Et encore la catastrophe touristique n'est que la partie émergée des dégâts. La reconstruction des ports, des routes, des chemins de fer, des hôtels, des maisons etc. va coûter des milliards de dollars, selon l'Onu. Sans oublier l'impact, non évalué pour l'heure, sur les activités économiques non touristiques, par exemple l'aquaculture en Thaïlande (crevettes).

Bref, de gros nuages s'installent sur une croissance qui s'annonçait pourtant prometteuse - entre plus 5 et plus 7 % selon les pays - dans l'ensemble de la région pour 2005.

 

Source : Ouest-France (mercredi 29 décembre 2004)

Aide pour démarrer :

1) Quel est le secteur économique le plus touché ? Pourquoi ? Quels sont les autres impacts ?

2) Compléter en cherchant sur Internet les principales zones d'implantation touristique et les autres types d'activités sur le pourtour de l'Océan Indien.

 

Document 3  


« Les touristes reviendront », Phuket veut y croire

Les Thaïlandais s'emploient à nettoyer le plus rapidement possible les plages de Phuket. La majeure partie des habitants de l'île vit du tourisme. Phuket, l'une des célèbres stations balnéaires de Thaïlande, a été durement éprouvée. Cinq jours après le désastre, les habitants s'emploient à tout nettoyer et misent sur l'avenir (...)

Pour l'instant, la plupart des établissements continuent à payer leur personnel, utilisé pour déblayer avec l'aide de l'armée thaïlandaise. Une carcasse de voiture broyée traîne à quelques mètres de la piscine de l'« Intiana » où flotte, entre autres, un écran d'ordinateur. Le travail sera long, mais, « dans quelques mois, le monde aura oublié et les touristes finiront par revenir. Tout redeviendra comme avant », espère Chatnee Tingsatat. La majorité des habitants de l'île dépendent du tourisme, première source de revenus.

Quant au choc psychologique, « les Thaïs n'ont pas le temps d'y penser. Ils se consacrent au travail de reconstruction. Leur vie, elle aussi, sera bientôt comme avant », ajoute Chatnee. Que ce soit concentration sur le travail à faire ou impact du légendaire sang-froid des Thaïlandais, la population de Phuket reste étonnamment sereine.

Source : Ouest-France (vendredi 31 décembre 2004)

Aide pour démarrer :

1) Situer la Thaïlande et l'île de Phuket sur cette carte. Quelles sont les raisons d'espérer pour cette région de tourisme balnéaire ?

2) Compléter en cherchant sur Internet d'autres arguments qui laissent penser à une reconstruction plutôt rapide ou plutôt lente des pays affectés par la catastrophe.