Etudier un fait d’actualité : le cyclone Katrina

Traiter l’information géographique avec des outils géomatiques (1)

Sylvain GENEVOIS * et Thierry JOLIVEAU **

 

 


* Chargé d'étude et de recherche - ERTé Praxis (INRP)

** Professeur des Universités – CRENAM/CNRS-UMR 5600/UJM

 

 

 

 

Chacun et chacune a pu découvrir les dégâts immenses du cyclone Katrina, qui a ravagé les côtes de la Louisiane le 29 août 2005. Même rétrogradé en catégorie 4 sur l’échelle de Saffir-Simpson, le cyclone tropical a fait souffler des vents de 220 Km/h et fait déferler des vagues de 11 mètres de hauteur, provoquant la rupture des digues et inondant  la ville de la Nouvelle Orléans, plongée sous les eaux sur 80% de son territoire.

La fin de l’été est la saison propice à la formation des cyclones tropicaux, mais cette catastrophe a été exceptionnelle à un double titre. Elle a montré la vulnérabilité de la superpuissance américaine, contrainte d’appeler à l’aide internationale et confrontée à l’image de ses inégalités sociales. Elle a donné lieu, à l’instar de chaque grande catastrophe, à une diffusion massive et inégalée d’informations sur Internet, qu’il s’agisse d’articles de presse, de schémas animés (infographies), de données cartographiques ou statistiques, de photographies aériennes ou d’images satellitales…

 

Pour l’enseignant, cette catastrophe naturelle fournit donc un bon support pour conduire une étude de cas en ligne : Internet permet sans conteste de suivre l’activité cyclonique en direct, d’accéder à des informations riches et actualisées sur la genèse, le déroulement et les conséquences de l’ouragan. Pour autant, chacun connaît les aléas du traitement de l’information « en temps réel » : à quelques heures d’affilé, les médias n’ont-ils pas annoncé que la Nouvelle Orléans était une « ville épargnée », puis une « ville rayée de la carte » (sic), ou encore qu’il faudrait « quelques semaines », puis « des années de reconstruction » ! Enseigner la géographie des risques ou éduquer à l’environnement à l'heure du Net ne consiste donc pas seulement à essayer de faire comprendre les risques en évitant le catastrophisme, c'est aussi prendre le risque de traiter des informations soumises à caution.

 

Une autre manière de prendre de la distance à l’égard du traitement médiatique de l’information est de recourir à l’outil géomatique et aux systèmes d’information géographique. Le développement récent des outils de géolocalisation et l’essor du « webmapping » (2) permettent d’avoir accès à de l’information géographique riche et abondante.  De ce point de vue, les Etats-Unis possèdent d’importants serveurs de données géographiques et sont certainement le pays pour lequel il est le plus facile de trouver des informations libres de droit. Pourquoi donc ne pas profiter du cyclone Katrina pour construire une étude de cas transversale, à partir de banques à références spatiales mises à disposition sur Internet ? D’autant que ce fait d’actualité permet d’aborder de nombreux thèmes figurant aux programmes des Sciences de la Vie et de la Terre, de l’Histoire-Géographie, des Sciences Economiques et Sociales, ou relevant de l’Education à l’Environnement et au Développement Durable (EEDD). Qu’il s’agisse d’étudier les origines du phénomène cyclonique, de montrer l’exposition inégale des populations face aux risques naturels, ou encore d’évaluer la fragilité des milieux littoraux, l’outil géomatique peut s’avérer un outil d’apprentissage efficace pour observer, décrire, analyser, expliquer selon une méthode de chercheur.

 

            Pour mener à bien cette démarche scientifique, il convient de décomposer l’élaboration d’un SIG pédagogique en trois étapes : l’accès aux sources et l’identification des données, leur traitement et leur mise en forme, leur exploitation pédagogique sous forme de scénario pour l’activité des élèves.

 

 

1)      L’accès aux sources et l’identification des données

 

Si l’on met à part les difficultés de prise en main et de maîtrise de l’outil SIG, l’acquisition des données cartographiques et statistiques constitue sans nul doute l’un des principaux freins à la diffusion des SIG dans l’enseignement secondaire (3). Jusqu’à aujourd’hui, l’utilisateur devait soit acquérir (à grands frais) les données auprès des fournisseurs cartographiques, soit numériser et géoréférencer ses propres ressources (tâche longue et fastidieuse). Avec le développement exponentiel des données en ligne, il devient possible d’accéder, directement sur Internet, à des informations gratuites et géoréférencées. Le grand public a pu découvrir récemment l’application Google Earth, qui distribue des images et des cartes haute résolution couvrant le territoire américain et, à terme, le monde entier. D’autres innovations sont venues également de l’essor de la télédétection : le logiciel World Wind de la NASA permet de charger également des images en ligne. On assiste donc à un développement des serveurs d’information géographique grand public (4). Il devient possible pour le simple utilisateur connecté au réseau Internet d’accéder à des banques de données (images, statistiques…) dans les domaines les plus variés : démographie, hydrographie, économie, environnement. Il convient cependant de distinguer le cas des Etats-Unis, dotés de grands portails cartographiques et d’atlas numériques en ligne, de la situation en Europe, où l’information géographique est moins facilement délivrée. Mis à part quelques atlas régionaux et certaines expériences comme SEIG ou InfoTerre, il n’existe pas de grands portails d’information géographique en France, pour utilisation dans un cadre pédagogique. (5)

Parallèlement au développement des banques de données, on assiste à une éclosion des systèmes d’information géographique en ligne, aussi bien pour publier de l’information que pour prévenir les risques ou organiser les secours (voir sélection de liens). Les SIG en ligne permettent de consulter et d’interroger des jeux de données au travers d’un navigateur. Certains se présentent comme de simples visualiseurs muti-couches, d’autres intègrent des fonctionnalités évoluées de requêtage et d’analyse spatiale. D’autres encore fonctionnent plutôt comme des serveurs de données, que l’on peut rapatrier sur son ordinateur (le cas est plus rare, car il s’agit le plus souvent de simples atlas numériques)

Pour l’utilisateur, une question simple doit rester constamment à l’esprit : de quelles données ai-je vraiment besoin ? Etant donné la masse d’informations disponibles (pour le cyclone Katrina, il est d’ores et déjà possible de télécharger plusieurs giga-octets de données !), on aura intérêt à sélectionner une information pertinente : par information pertinente, nous entendons une information compréhensible pour l’utilisateur final, à la bonne échelle et en rapport avec la question posée (à quoi sert-il par exemple de télécharger toutes les données de l’atlas de la Louisiane pour traiter du cyclone Katrina ?). Il est évident qu’un minimun de formation technique est nécessaire pour connaître les modes de projection, les standards de données (cf nombreux formats de fichiers rasters et vecteurs) et le rôle des métadonnées (données associées permettant de comprendre la structuration et les conditions d’utilisation des fichiers téléchargées).

 

 

2)      le traitement des données et leur mise en forme

 

L’intérêt du SIG est de permettre de transformer des données brutes en informations utiles et structurées pour comprendre et résoudre un problème. D’un point de vue instrumental, le SIG joue le rôle d’intégrateur de contenus  : pour l’étude du cyclone Katrina, il paraît indispensable de disposer d’un jeu de données de 10 à 12 couches comprenant au moins :

-          une ou deux images satellitales, l’une à l’échelle continentale pour déterminer la forme et la trajectoire du  cyclone, l’autre à l’échelle régionale ou locale pour mesurer l’extension précise des zones réellement inondées ;

-          une ou deux photos aériennes permettant de localiser le site de la Nouvelle Orléans, la morphologie urbaine et la répartition fonctionnelle de la ville américaine, les types d’activités, les digues rompues et les quartiers inondés… ;

-          une carte topographique (scan au 1/25 000e ou 1/50 0000e) servant de document d’interprétation pour la lecture et le décryptage des informations contenues sur la photographie aérienne ou sur l’image satellitale

-          un plan d’élévation (courbes d’altitude ou modèle numérique de terrain), afin d’observer la topographie particulière du site urbain (une ville en dessous du niveau de la mer, prise en tenailles entre les eaux du lac Pontchartrain et le fleuve Mississipi) ;

-          des couches de données statistiques à l’échelle des Etats et des comtés américains pour étudier l’impact sur la population, en fonction de sa répartition, de sa composition sociale ou ethnique, de ses revenus économiques… ;

-          des données plus fines par quartiers urbains pour conduire des observations à échelle très locale : le point fort des SIG n’est-il pas de coupler l’observation visuelle et le raisonnement logique sur des objets précis, selon la méthode du « eye thinking » ? (6)

 

L’utilisateur a ensuite le choix de recourir à un « SIG en ligne » ou à un « SIG hors ligne ». Chacune des deux solutions présentent des avantages et des inconvénients : les outils géomatiques en ligne sont consultables au travers d’une simple connexion Internet (haut débit conseillé), mais offrent des fonctionnalités plus réduites (superposition des couches, zoom, sélection, déplacement, discrétisation plus ou moins fine…). Au contraire, les logiciels SIG comportent plus de possibilités de traitement (requêtes spatiales ou attributaires, seuillages, extraction de données secondaires et création de « tampons »,…) Toutefois cette distinction tend à disparaître aujourd’hui, du fait que les grands éditeurs de logiciels SIG ont créé de puissantes solutions en ligne, couplées à des serveurs de données géographiques. (7)

Dans le cas où l’utilisateur souhaite malgré tout avoir un accès direct aux données sur son ordinateur, l’exploitation des datas reste en général relativement complexe et nécessite de posséder une méthodologie, des logiciels adaptés et des informations interopérables (cf les problèmes posés par les différences de projections ou de formats non compatibles). C’est pourquoi les enseignants optent généralement pour la solution du visualiseur SIG, qui permet à la fois de consulter des données déjà structurées et d’interroger éventuellement à distance des banques d’information géographique (à l’instar du logiciel Arcexplorer de la société ESRI). Selon une enquête réalisée en 2003 par le Café Géographique, peu nombreux sont les enseignants disposés à inventorier les données et à bâtir le corpus documentaire (8).  D’une certaine manière, ils ont raison de se concentrer sur le cœur de leur métier, qui est d’exploiter des ressources déjà en partie structurées et didactisées. Dans la pratique scolaire, le détournement pédagogique de ressources destinées au grand public constitue une pratique bien établie, qui donne finalement d’assez bons résultats.

 

 

   3) L’exploitation pédagogique des données

 

Une fois les couches classées et intégrées au système d’information, l’enseignant est à même de réfléchir à l’exploitation pédagogique : quelles sont alors les stratégies d’utilisation ? Quel scénario d’activités adopter pour favoriser le raisonnement et la démarche hypothético-déductive ? Quelle forme d’apprentissage (assisté par ordinateur ou semi-instrumenté, par instruction ou par exploration, en autonomie ou en groupe) faut-il mettre en œuvre ?

 

A ce titre, il convient de rappeler qu’un SIG n’est pas seulement un outil logiciel ; c’est  un ensemble d’outils, de méthodes et de compétences à base informatique utilisés pour raisonner dans l’espace, afin de répondre à une question posée à un territoire ou à une organisation  : quelles sont les origines de la catastrophe (identification du phénomène cyclonique, localisation et étude à différentes échelles…) ? Quels sont les différents impacts et leur poids relatif (effets matériels, humains, économiques, sociaux) ? Peut-on prévenir ou réduire de telles inondations à l’avenir (comparaison avec des plans de prévention, voire des modèles de simulation) ?

 

Plusieurs enseignants de diverses disciplines ont mis en ligne des pistes d’activités pédagogiques à partir de l’exemple du cyclone Katrina. (9) Il convient cependant de noter que les séquences proposées reposent davantage sur les possibilités de consultation offertes par Internet que sur les potentialités de l’outil informatique, en tant qu’instrument de traitement de l’information. Or, nous pensons que les outils géomatiques présentent des qualités intrinsèques de visualisation et de traitement de l’information. Loin de nous l’idée qu’Internet n’offre pas déjà beaucoup de ces fonctionnalités, surtout au moment où l’on assiste à la convergence de la cartographie et de la recherche en ligne. Cependant la recherche d’information dans un SIG ne partage pas totalement les mêmes méthodes d’investigation et les mêmes procédures d’interrogation de données. Certes on peut superposer les couches comme on croise l’information sur Internet, mais l’approche spatiale nécessite de maîtriser d’autres compétences, tels l’emboîtement d’échelles, la sémiologie graphique, l’analyse multicritère…

 

            On prétend souvent que les SIG, comme Internet, ont tendance à accroître « l’effet de réel », en particulier lorsqu’il s’agit d’étudier des phénomènes spectaculaires (tsunami, guerre en Irak, conflits d’usages, de territoires ou de frontières,…). Mais n’est-ce pas plutôt Internet qui met en scène l’information géographique ? Pour les enseignants, les SIG  constituent au contraire un outil pour raisonner en différé à partir de cette information géographique, en prenant soin de ne pas confondre les images prises « à chaud »  et  l’analyse cartographique (l’image étant trop souvent confondue avec la carte). Les SIG sont susceptibles d’apporter une plus-value pédagogique, dès lors qu’ils mettent en œuvre des démarches de questionnement et de résolution de problèmes. Concernant l’exemple d’actualité fourni par le cyclone Katrina, il est indispensable d’initier les élèves à l’analyse systémique, notamment en replaçant le phénomène dans ses dynamiques urbaines, sociales, environnementales… Seuls les SIG permettent de constituer de tels systèmes d’organisation complexe de l’information. Car l’enjeu pédagogique va bien au delà du stockage et de la gestion de l’information multi-sources : il s’agit de passer de l’information au savoir géographique en développant chez les élèves les capacités de visualisation, d’exploration, de traitements spatiaux et de re-création de l’information. Il reste que l’organisation des données fait appel à des modèles d’interprétation sous-jacents, mais c’est une autre question qui serait trop longue à traiter dans cet article.

 

En conclusion, les systèmes d’information géographique prennent tout leur sens, lorsque l’on veut développer la connaissance, la simulation et la prévention des risques. Nous observons parallèlement une qualité accrue et une nouvelle réactivité des SIG, qui sous la pression citoyenne et du fait des évolutions récentes, deviennent accessibles au grand public, et notamment au public scolaire. Par opposition aux sites Internet qui offrent de l’information déjà interprétée, le SIG évite de tomber dans le piège de l’information délivrée « en temps réel », en laissant le temps à l’observation et à l’interprétation. Gageons que l’avenir proche permettra de poursuivre sur cette voie de démocratisation des outils géomatiques, afin de permettre de construire des études de cas scénarisés sur des problématiques propres à nos disciplines scolaires.

         Dans le cadre d’un projet financé par le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche, l’Université de Saint-Etienne (CRENAM) a développé un prototype de plate-forme d’enseignement collaboratif avec les SIG. Ce serveur de données cartographiques permet aux enseignants et aux formateurs d’accéder à des jeux de données pédagogiques, d’élaborer des tutorats et des exercices structurés et de les partager avec d’autres enseignants (10). L’INRP et l’Université de Saint-Etienne envisagent de développer une recherche sur les questions pédagogiques liés à ce type d’outil (scénarisation pour l’enseignant, traçage des activités pour les apprenants,…). Parallèlement, un projet d’observatoire des pratiques géomatiques dans le second dégré est en cours de constitution pour permettre de mutualiser les expériences et faire rencontrer des chercheurs, des praticiens, des enseignants, des formateurs…

 

 

Notes :

 

(1) La géomatique désigne, au sens large, l’association de la géographie et de l’informatique. Elle se définit comme un ensemble de techniques informatiques qui impliquent le traitement et l’analyse de données spatialisées. Elle comprend une panoplie d’outils, dont les Systèmes d’Information Géographique (SIG), mais également des bases de données à références spatiales, des systèmes de télédétection et de modélisation numérique, des outils de localisation et de navigation en deux ou trois dimensions (images virtuelles 2D ou 3D), etc...

 

(2) La cartographie sur Internet (« webmapping ») connaît un succès grandissant, grâce à l’essor de nouvelles technologies permettant d’afficher des cartes dynamiques et interactives sur Internet. Voir la remarquable mise au point sur le sujet : « La cartographie sur Internet : état de l’art et aide au choix d’une solution » (Master SILAT) :

http://sig.ish-lyon.cnrs.fr/webmapping/

 

(3) Sur l’intérêt des SIG et leur difficulté d’introduction en classe de collège-lycée, nous renvoyons au n° 44 des Dossiers de l’Ingénierie Educative, « Cartes et Systèmes d’Information Géographique » (octobre 2003)

 

(4) Google Earth, World Wind (Nasa), MSN Virtual Earth (Microsoft) : la concurrence entre ces grands pourvoyeurs de données cartographiques témoignent des enjeux colossaux soulevés par la diffusion de l’information géographique, en particulier autour de l’imagerie satellite grand public et des outils de géolocalisation.

 

(5) SEIG (Serveur éducatif dédié à l’Information Géographique) de l’IGN : http://seig.ensg.ign.fr

     Serveur InfoTerre du BRGM : http://infoterre.brgm.fr

 

(6) La méthode d’analyse, baptisée par les Anglo-Saxons « eye thinking », correspond  précisément à la capacité de l’œil humain à repérer des entités spatiales ayant ou non des rapports logiques et, par l’enchaînement des sélections, à construire progressivement un raisonnement selon une méthode empirique. A cet égard, le raisonnement multiscalaire propre aux SIG semble jouer un rôle primordial dans la construction du savoir géographique.

Cf Danielle J Marceau and Geoffrey J Hay, « Remote sensing contributions to the scale issue » (Laboratoire de Géomatique – Université de Montréal) : http://www.geog.umontreal.ca/gc/

 

(7) Parmi les grandes applications SIG en ligne, citons quelques exemples :

-          l’USGS : http://geode.usgs.gov

-          US Geodata : http://gos2.geodata.gov/

-          NASA : http://www.nasa.gov/vision/earth/

-     Hurricane Katrina Disaster Viewer (ESRI) :

http://arcweb.esri.com/sc/hurricane_viewer/index.html

 

(8) Dossiers de l’Ingénierie Educative, « Cartes et Systèmes d’Information Géographique » n° 44, octobre 2003 :  http://www.cndp.fr/tice/dossiersie/tribu ne200310.htm

 

(9) On citera quelques séquences pédagogiques :

- "La nature s'attaque-t-elle aux plus pauvres ? » (site québécois du Récit) : http://www.recitus.qc.ca/

- Questionnaire sur les risques (Aurélie Philippon) http://annejo.perso.cegetel.net/textes/seconde/module/katrina.htm

- Travail de recherche en groupes au CDI (Aurélie Pech) : http://aupech.free.fr/katrina/katrina.htm

      Pour compléter, on aura grand intérêt à consulter le dossier spécial réalisé par le Café     pédagogique qui propose, outre de nombreux liens, une analyse de documents sélectionnés par l’enseignant et consultables en ligne :

http://www.cafe.pedagogique.net/dossiers/kat/index.php

 

(10) « Créer, partager et publier des ressources pédagogiques utilisant des techniques géomatiques : la plate-forme GeoWebExplorer » (CRENAM – Université de Saint-Etienne) :
http://dossier.univ-st-etienne.fr/crenam/www/recherche/multmed.html

http://dossier.univ-st-etienne.fr/crenam/www/recherche/PPT_GeoUJM_fichiers/frame.html

 

 

 

Légende des illustrations :

 

 

Image 1 : Identification du phénomène cyclonique à l’échelle continentale
(source : NOOA, échelle de visualisation : 1/ 13 000 000e)

 

 

 

Image 2 : les côtes de la Louisiane menacées par le cyclone Katrina (source : Census.gov, échelle de
visualisation : 1/ 5 000 000e) : répartition de la population par villes et par comtés

 

 

 

Image 3 : Relevé précis des zones inondées à partir de l’image Spot (source : Spotimage, échelle de
visualisation : 1/ 100 000e) : les zones sombres correspondent aux secteurs urbains ennoyés.





Image 4 : Image aérienne du centre de la Nouvelle Orléans avec la limite du périmètre inondée et le retrait
très progressif des eaux lié aux pompages (source : Digital Globe, échelle de visualisation: 1/ 15 000e)

 

 

 

 

Image 5 : Composition ethnique et inégale exposition de la population aux risques
(source : agglomération de la Nouvelle Orléans – http://www.gnocdc.org)

 

 

 

 

 

Image 6 : le croisement des zones officiellement inondables avec les zones réellement inondées
(source : atlas de Louisiane – http://atlas.lsu.edu/)

 

 

 

Sélection de données à références spatiales pour étudier le cyclone Katrina

 

 

Il est impossible de répertorier tous les liens sur Internet concernant le cyclone Katrina. L’utilisateur peut accéder à une masse d’informations géographiques. Nous donnons ici seulement les principaux sites utiles pour accéder à des données cartographiques numérisées et, si possible, géoréférencées :

 

 

1)      Images satellitales

- Images Spot (résolution 10 et 20 mètres) datées du 30 août 2005 (24 heures après le passage du cyclone) : http://www.spotimage.fr/html/_66_156_909_.php

- Images Landsat du 31 août 2005 : http://landsat.usgs.gov/gallery/
avec possibilité de télécharger des images multispectrales et panchromatiques :
http://glcf.umiacs.umd.edu/data/katrinahurricane/

- Images de la Nasa (satellite Terra) avant et après le passage de Katrina :
http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/NewImages/images.php3?img_id=17018

- Images radar (Nasa) du delta du Mississipi avec animation  : http://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/PIA04175

2)      Images aériennes

 

- Digital Globe publie des images qui présentent La Nouvelle Orléans avant et après la catastrophe :  photos aériennes de Biloxi et de la Nouvelle Orléans prises le 31 Août 2005. Ces images d’excellente résolution sont accompagnées de trois documents PDF qui donnent une analyse fine de la catastrophe (très pédagogique)

http://www.digitalglobe.com/katrina_gallery.html

 

- NOAA livre plusieurs centaines d’images sur tout le parcours du cyclone, dans une  résolution submétrique (1 pixel sur l’image = 37 cm sur le terrain) :

http://ngs.woc.noaa.gov/katrina/

- Google Map (images aériennes du 1er au 8 septembre 2005)
http://earth.google.com/katrina.html
Une application interactive, basée sur Google Map, pour voir la ville avant et après :
http://web.sfc.keio.ac.jp/~usuyu/map/gmaps/maps/050904_katrina_e.htm
 
- l’add-on de World Wind (Nasa) sur Katrina :
http://www.worldwindcentral.com/wiki/Add-on:Katrina_Data_Add-On

 

 

3)      Cartes et atlas

 

- Spatiocartes du SERTIT réalisées à partir d’images Landast 7

http://www.disasterscharter.org/disasters/CALLID_104_f.html

 

- Cartes de prévision et d’alerte des cyclones sur le site du National Hurricane Center :

http://www.nhc.noaa.gov/

 

- Plans d’élévation et images SPOT, dont l’une au format TIF déjà géoréférencée (20 Mo)

sur le site du Center for the Study of Public Health Impacts of Hurricanes

http://hurricane.lsu.edu/floodprediction/

 

- Liens sur de nombreux sites cartographiques établis par le LAGIC (Louisiana Geographic Information Center) : http://lagic.lsu.edu/katrina.htm

- Recensement des documents cartographiques sur Internet par la Canadian Cartographic Association : http://ccablog.blogspot.com/2005/09/flooding-in-new-orleans-7.html

 - Cartes topographiques sur le serveur Topozone :
http://www.topozone.com/default.asp

- Atlas de la Louisiane : http://atlas.lsu.edu/rasterviewer/default.asp

- Autre atlas généraliste :

http://www.louisianamap.gov/map.htm

 

- Atlas environnemental couvrant le bassin du lac Pontchartrain
http://pubs.usgs.gov/of/2002/of02-206/phy-environment/climate.html


4) Des SIG directement consultables en ligne

- Deux SIG en ligne par le Katrina Recovery Effort :

http://mapserver.lagic.lsu.edu/website/katrina/viewer.htm

http://mapserver.lagic.lsu.edu/website/katrina_impact/viewer.htm

 

- SIG de la société ESRI (Hurricane Katrina Disaster Viewer) :

http://arcweb.esri.com/sc/hurricane_viewer/index.html
 

- FEMA Mapping and Analysis Center (fichiers au format .shp à télécharger) : http://www.gismaps.fema.gov/2005pages/rsdrkatrina.shtm


5) Des banques de données statistiques et cartographiques

- Statistiques détaillées par quartier (densité, composition par âge et par ethnie, revenus/hab, pauvreté…) sur le site de l'agglomération de La Nouvelle-Orléans : http://www.gnocdc.org/

- A compléter par le serveur statistique de l'Etat de Louisiane  :
http://www.louisiana.gov/wps/portal/.cmd/cs/.ce/155/.s/3313/_s.155/1133
 
- On peut aussi accéder aux statistiques du recensement de 2000, zone par
zone, grâce a ce mashup de Google (valable aussi pour tous les Etats-Unis) :
http://65.39.85.13/google/

-Geodata.gov Hurricane Resources (US Maps and Datas) :

http://gos2.geodata.gov/wps/portal/gos/communities/hurricane

-L’Atlas de Louisiane (LSU) constitue une banque de données irremplaçable, qui diffuse des couches vecteurs et rasters, directement mobilisables dans un SIG :
- Serveur de couches rasters :
http://atlas.lsu.edu/rasterviewer/
- Serveur de cartes topographiques (du 1/24 000e au 1/250 000°)
http://atlas.lsu.edu/q24k/
- Serveur d'images aériennes (DOQQ 1999 et 2004) :
http://atlas.lsu.edu/doqq2004/
- Serveur de données démographiques :
http://atlas.lsu.edu/demographics/intro.htm
- Serveur de données altimétriques (pour bâtir un modèle numérique de terrain) :
http://atlas.lsu.edu/lidar/